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Retourner à la nature

Mis à jour le 17 mai 2021

Cela fait trois semaines que nous travaillons à l’ouverture de notre boutique en ligne et, avec les contraintes liées au confinement, nous ressentons un vrai manque de nature. Ce dimanche, nous nous accordons un premier vrai jour de repos pour retourner dans la nature. Et nous profitons de l’assouplissement des mesures de confinement pour sortir la tête des nuages dans lesquels nous sommes plongés.

En Chartreuse, au dessus des nuages

Au réveil, ce dimanche, Grenoble et sa vallée sont lovées dans une épaisse chemise cotonneuse. Ce n’est pas qu’on n’aime pas être dans les nuages, mais nous avons envie de respirer le grand air sauvage. Compte tenu des vingt kilomètres autorisés, nous décidons de monter sur le massif au pied duquel nous vivons, la Chartreuse.

Nous sortons des nuages au moment même où nous passons le col de Palaquit à 1154 m. Les enfants, pourtant habitués à ce phénomène, sont encore une fois émerveillés de retrouver un ciel bleu immaculé.

Rechercher la douce euphorie de la solitude

Nous étions partis dans l’idée de nous rendre au belvédère des sangles afin de faire une balade tranquille avec les enfants. Ils étaient très motivés par la perspective de voir certainement des mouflons dans les prairies et le sublime point de vue au bout du chemin. Mais en passant devant le parking bondé du Col de Porte et après une petite discussion sur l’ensoleillement de notre destination et le froid, nous décidons finalement de bifurquer à St Hugues pour prendre la direction du Col du Coq.

On se doute bien que là bas aussi, il y aura encore du monde et on cherche tout de même à l’éviter. Ce que nous aimons par dessus tout, en effet, c’est nous retrouver seuls avec nous mêmes pour nous reconnecter totalement avec les éléments naturels sans que rien ne nous perturbe. Cette douce euphorie, on ne peut pas la partager. Pour la ressentir, nos sens doivent être totalement focalisés sur les sons, les odeurs, les sensations offertes par le sauvage. Nous en avons besoin pour nous perdre dans ces émotions. Du moins, nous sentir perdus.

Se perdre dans un bout de chemin

La route longe le torrent dans la forêt sombre et humide. Les virages sont dangereusement blanchis par le givre. On est déjà souvent passés par là. On l’avait donc déjà vue cette cabane, mais sans jamais s’arrêter pour aller la voir. Et cette fois, on l’entend nous appeler un peu plus fort. Sans nous concerter, nous décidons de nous y arrêter.

Le chemin mène à une plaine couverte de sorbiers et d’églantiers dont les fruits bien rouges éclatent entre nos doigts. Cela fait rire les enfants qui courent dans tous les sens, ivres de liberté. Des oiseaux s’envolent devant nous. Ils dénichent un gros hêtre avec des branches énormes qui partent n’importe comment. Ils l’appellent Brutus et décident de s’y installer. Ils nous demandent de continuer le chemin sans eux, de les laisser là refaire le monde à leur image. On accepte.

Fred marche devant moi sur ce bout de chemin qui rejoint le GR. On se dirige vers les crêtes. Et puis, tout à coup, un coup de feu. Des chiens. Je continue de marcher mais ça y est, mon esprit est pollué par cette intervention humaine qui vient perturber ma recherche de quiétude. Je me mets à réfléchir à cent à l’heure et j’ai beau me raisonner, je n’arrive plus à apprécier de m’éloigner des enfants. Je les imagine paniqués, ne sachant pas comment réagir. C’est raté pour la reconnection avec la nature.

Je décide donc de retourner vers eux, renonçant à découvrir ce qui nous attend un peu plus loin. Du coup, Fred fait aussi demi tour. Il vient nous chercher pour nous convaincre de monter au moins au point de vue situé à peine plus haut. Les enfants acceptent sans problème, ils savent par expérience que lorsqu’on décide d’aller plus loin on n’est jamais déçus.

Aller plus loin pour s’émerveiller plus encore

Nous voilà sur la crête et le paysage qui s’étend devant nos yeux est incroyable. Face à nous Belledonne, saupoudrée de sucre glace, a les pieds dans le coton. On en profite pour se poser là, devant ce spectacle incroyable et sortir le goûter. Les enfants ont le bout du nez et les joues roses. Il commence à faire sacrément froid.

Fred, qui ne tient jamais longtemps en place, part monter voir le paysage du sommet du bec Charvet. Nous on est bien là… On s’imagine être des oiseaux, longer les nuages avant de monter haut dans le ciel puis piquer dans la couette cotonneuse… Je sors la tisane de mon sac avec nos jolis mugs qu’on adore emporter en balade à présent. Je ne sens plus mes doigts et le contact de la tasse brûlante sur mes mains me fait à la fois du mal et du bien. Les enfants ne cessent de rire, complices comme toujours, ils posent devant mon objectif. En me montrant les graphismes des tasses, ils miment des publicités pour nos produits.

Et guérir enfin ce manque de nature

Enfin, il est temps de rentrer. Au retour, un dernier regard à travers l’objectif pour figer la lumière qui embrase le grand Som avant la nuit et je me laisse aller à la rêverie que m’inspire cette nature qui se débarrasse enfin de nous. La nuit tombe. Dans la voiture chauffée, les enfants se laissent bercer par les virages et, quand on arrive enfin à la maison, ils se sont endormis.

3 comments

  1. Miss Dermott

    Génial je m’y suis crue et vous m’avez donné envie d’y aller de par le récit et vos photos…magnifiques cela fait rêver et un bien fou rien que de l’imaginer et savoir que cela existe encore pas si loin de nous

  2. Valérie LLERES

    Merci de nous faire rêver. On s’y croirait, et magnifiques photos ! il me tarde tant de retrouver la Chartreuse.

    1. PetitBivouac

      Merci pour ce commentaire encourageant et bienfaisant.❤

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