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Le silence d’une forêt sous la neige

Mis à jour le 7 mars 2021

En hiver, il n’y a pas que les sports de glisse qui apportent de belles sensations. Si vous voulez faire une vraie pause, allez simplement vous promener en forêt. Marchez en silence, à pas feutrés dans la neige fraîche. Ecoutez la forêt, elle ne demande qu’à vous livrer tous ses secrets. Si vous avez de la chance, vous y ferez peut-être de très jolies rencontres…

Lâcher prise

Ce dimanche, il fait beau et nous avons un peu moins de commandes à honorer sur la boutique. La neige est descendue jusqu’à Grenoble vendredi soir. Pourtant, malgré les conditions féériques, les enfants ne veulent pas sortir de la maison. Ils ont décidé qu’ils ne nous accompagneront pas aujourd’hui. J’ai beau tenter des ruses, essayer de les appâter avec un bon goûter dans la neige, leur raconter l’or blanc plus précieux que le métal… il n’y a rien à faire. Et en réalité, je n’ai plus tellement l’énergie pour insister. Alors tant pis, puisque c’est ainsi, on sort quand même sans eux.

Dans la forêt calme et silencieuse

Je marche dans les traces de Fred. Cachée sous une jolie couette qui épaissit les sons, la forêt nous écoute discrètement. Le soleil traverse ses branches, allume ses dernières feuilles dorées et caresse ses courbes. On avance sans se parler. Mes pensées vagabondent, s’accrochent aux écorces et glissent de branche en branche. Il fait tellement doux qu’on ne porte même pas de gants. Les arbres pleurent. Les gouttes tombent depuis leurs cimes. Je lève les yeux pour suivre leur chute. Parfois les branches de déchargent de toute leur neige d’un seul coup. Des paillettes volent partout dans l’air.

Et faire des jolies rencontres

Je quitte les traces de Fred en trouvant des empreintes de chevreuils qui tournent autour des arbres. Je m’amuse à les suivre jusqu’à une couche. On voit nettement qu’un chevreuil s’est posé là. Quand je lève enfin la tête, Fred a disparu. J’ai l’habitude. Je continue à avancer entre les arbres en silence. Je tombe de nouveau sur ses traces plus loin, accompagnées de celles de Malou. Quand je le retrouve enfin, il est appuyé accroupi contre un tronc, de dos. Il se retourne tout doucement vers moi, un doigt qui barre ses lèvres. Je ralentis mon pas, me fait la plus légère possible et me baisse.

En contre bas du rocher au sommet duquel nous sommes postés, deux chevreuils sont immobiles. Seuls leurs grandes oreilles tournent et cherchent à identifier ce qu’ils entendent. Malou les a vus aussi et reste étonnamment sage. Il ne cherche pas à aller les rejoindre et continue de fureter autour de nous. De là où ils sont, ils ne le voient pas, mais c’est bien lui qu’ils entendent. Je reste immobile à les observer si proches, j’ai l’impression qu’ils me regardent droit dans les yeux. Les minutes s’écoulent et je suis étonnée de pouvoir les observer si longuement. Ils poursuivent leur chemin. Fred m’explique plus tard qu’ils ne nous sentaient pas et ne nous avaient pas identifiés.

On sort de la forêt juste avant que le soleil ne se couche derrière le Vercors. Dès qu’il a disparu, le brouillard remonte à toute vitesse de la vallée et nous avale sans préavis. Il est encore tôt mais la lumière baisse d’un coup. Il est temps de rentrer raconter aux enfants tout ce qu’ils ont raté.

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